Dernière lettre de Marcel Callo à sa famille (6 juillet 1944/ mime)
L’article suivant se décompose en deux parties :
La lettre de Marcel Callo
La mise en scène
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Texte de la lettre
« Bien chers papa et maman, mes chers petits frères et sœurs,
… il n’y a qu’une chose qui me manque en ce moment, ce sont vos chères lettres. Je manque totalement de vos nouvelles, ainsi que de tous les amis et camarades depuis trois mois.
Par moment, cette solitude se fait sentir et j’ai peine à refouler mon chagrin. J’étais habitué à recevoir tant de lettres de vous et de ma petite fiancée, que ce manque de lettres fait un grand vide dans ma vie… Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un seul instant et qui sait me soutenir dans les heures pénibles et accablantes.
Avec Lui, l’on supporte tout. Combien je remercie le Christ de m’avoir tracé le chemin que je suis en ce moment. Quelles chics journées à lui offrir ! Combien mon offrande journalière doit Lui être agréable !
Toutes mes souffrances et difficultés je les offre pour vous tous, mes bien chers parents, pour ma petite fiancée, pour Jean, mon grand frère prêtre, afin que son ministère soit fécond ; pour tous mes amis et camarades. Oui, combien il est doux et réconfortant de souffrir pour ceux qu’on aime…
Chaque soir, avant de m’endormir, je pense à l’avenir ; je passe en revue qualités et défauts ; je m’efforce de devenir meilleur en me rapprochant de plus en plus de Dieu ; petit à petit, je prépare et bâtis ce chic foyer que je fonderai à mon retour ; chaque soir aussi ma pensée va vers la France.
Combien je la désire belle et florissante ! Tous mes camarades et moi, nous souffrons de la voir dans l’état où elle est actuellement ; nous tous qui avons souffert, nous la reconstruirons et nous saurons lui donner son vrai visage.
Dieu, famille, patrie… trois mots qui se complètent et qu’on ne devrait jamais séparer. Si chaque individu voulait bâtir et s’appuyer sur ces trois bases, tout irait bien… ».
A droite, Marcel Callo assis à une table en train d’écrire, à gauche trois ou quatre personnes : la famille Callo, debout, immobile, qui regarde ensemble une lettre…
« Bien chers papa et maman, mes chers petits frères et sœurs, il n’y a qu’une chose qui me manque en ce moment, ce sont vos chères lettres. Je manque totalement de vos nouvelles, ainsi que de tous les amis et camarades depuis trois mois.
Marcel s’arrête d’écrire sa lettre, relève la tête. La famille se penche alors sur le courrier. Silence, puis Marcel se lève, baisse la tête, en tenant sa lettre à deux mains.
Par moment, cette solitude se fait sentir et j’ai peine à refouler mon chagrin. J’étais habitué à recevoir tant de lettres de vous et de ma petite fiancée que ce manque de lettres fait un grand vide dans ma vie…
Marcel relève la tête, regarde la croix sur le devant de la scène.
Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un seul instant et qui sait me soutenir dans les heures pénibles et accablantes.
La famille relève la tête, regarde la croix et s’avance de deux pas vers la croix.
Marcel, regard se tournant vers le ciel, ouvrant lentement les bras en geste d’offrande (la lettre dans une main), puis balayant l’assemblée du regard.
Avec Lui, l’on supporte tout. Combien je remercie le Christ de m’avoir tracé le chemin que je suis en ce moment. Quelles chics journées à lui offrir ! Combien mon offrande journalière doit Lui être agréable ! Toutes mes souffrances et difficultés, je les offre pour vous tous, mes bien chers parents, pour ma petite fiancée, pour Jean, mon grand frère prêtre, afin que son ministère soit fécond, pour tous mes amis et camarades.
Marcel s’avance de deux pas vers la croix, il serre sa lettre sur son cœur.
Oui, combien il est doux et réconfortant de souffrir pour ceux qu’on aime…
La famille se rapproche encore de deux pas vers la croix. Marcel reprend la lecture de sa lettre, s’avance encore, et s’agenouille au pied de la croix.
Chaque soir, avant de m’endormir, je pense à l’avenir ; je passe en revue qualités et défauts ; je m’efforce de devenir meilleur en me rapprochant de plus en plus de Dieu. Petit à petit, je prépare et bâtis ce chic foyer que je fonderai à mon retour. Chaque soir aussi ma pensée va vers la France.
La famille s’avance et s’agenouille au pied de la croix. Marcel se met alors debout, la lettre posée près de la croix.
Combien je la désire belle et florissante ! Tous mes camarades et moi, nous souffrons de la voir dans l’état où elle est actuellement. Nous tous qui avons souffert, nous la reconstruirons et nous saurons lui donner son vrai visage. Dieu, notre famille, notre pays… des mots qui se complètent et qu’on ne devrait jamais séparer. Si chaque individu voulait bâtir et s’appuyer sur ces trois bases, tout irait bien… ».