Héritiers de la foi
Il y a 2 000 ans… un tombeau vide : « Il est ressuscité ! » Un souffle puissant : « Je vous envoie ! »
Depuis 2 000 ans… des évêques et des prêtres, des catéchistes, des missionnaires, des parents, humbles témoins transmettant aux nouvelles générations leur bien le plus précieux : Il est vivant !
Concile
C’est une réunion de tous les évêques des Églises locales afin de se mettre d’accord sur des points essentiels. Nicée (325) fut le premier, Vatican II (1962-1965) le 21ème.
Les premiers conciles ont servi à préciser des points de foi, bien souvent à cause d’interprétations qui prenaient mauvaise tournure : les hérésies.
D’autres conciles (Trente au XVIe siècle, Vatican I puis Vatican II), ont surtout servi à « remettre de l’ordre » dans les affaires de l’Église, à se repositionner par rapport au monde.
Baptême
Lors d’un baptême, il y a toujours profession de foi, avec les mots « officiels ». Car nous sommes baptisés « dans la foi de l’Église qui vient d’être proclamée ».
Unité ?
- Dès les premiers temps de l’Église il y a eu des discussions (relire les Actes des apôtres)…
Cela se réglait assez vite, et les apôtres n’hésitaient pas à prendre la plume, ou la route, pour tout remettre en ordre.
Mais hélas au fil du temps, des divergences n’ont pu être surmontées : querelles d’interprétation de la foi, querelles de pouvoir, parfois simple incompréhension. Ainsi sont nées, au fil du temps, les différentes Églises :
Les Églises orthodoxes se sont séparées en 1054 à cause du rôle attribué à l’Esprit Saint, par refus du « pouvoir » de l’évêque de Rome, à cause aussi, simplement, de l’écart des langues et des coutumes, qui créeront de fait deux façons différentes de « pratiquer ».
- Les Églises protestantes sont nées au XVIe siècle avec Luther (1517) et Calvin (1541). Ils reprochaient à l’Église certains défauts… pas tout à fait à tort, puisque le Pape dut convoquer le concile de Trente (1545-1563) pour « remettre de l’ordre dans la maison ».
- L’Église anglicane naît aussi en ce temps-là (1532), Henry VIII, roi d’Angleterre, ne supportant pas que le Pape ose lui interdire de se remarier après avoir mis sa précédente épouse à la porte…
Aujourd’hui, le retour à l’unité des Églises est une préoccupation constante du Pape et des évêques ; il ne s’agit pas de dire « tous pareils » : dans une fratrie, tous les frères et sœurs se ressemblent-ils ? Mais il s’agit de reconstituer les liens d’amour dans la famille des chrétiens pour qu’en nous voyant vivre les hommes voient l’amour du Christ. C’est le mouvement œcuménique.
Symbole
En usage depuis l’Antiquité, il s’agissait d’un objet que deux personnes coupaient en deux, chacune en conservant une moitié, pour se faire reconnaître comme légitime lors d’une transaction ou d’un héritage.
Pour les chrétiens, le Symbole, le Credo, est un objet de reconnaissance. C’est à notre Foi que nous nous reconnaissons chrétiens, membres de la même communauté.
La Foi… Je crois !
Dès les premiers siècles, il a paru nécessaire de définir la foi en Christ, pour que tous parlent « la même langue de la foi ».
Les évêques de toutes les Églises locales se réunissent : c’est le premier concile, à Nicée en 325 suivi de celui de Constantinople en 381. De ces deux premiers conciles sortira le Credo, ou « Symbole de Nicée-Constantinople » tel que tu le récites encore à ce jour. Pas mal pour un texte de seize siècles !
À la Messe, lorsque nous récitons le Credo, le prêtre est tenu d’en avoir le texte sous les yeux : ce n’est pas sa foi, mais celle de l’Église, et il n’a pas le droit de se tromper.
Hérésies
- Voici quelques-unes des « grandes » hérésies, interprétations erronées de la foi (ou ajustement à notre pensée humaine).
Aujourd’hui encore, n’a-t-on pas tendance à tomber dans les mêmes erreurs ? La gnose : refus de Dieu et de l’incarnation. Existence d’une « force cosmique »… fort diffuse. Le New Âge est-il si loin ?
- Les manichéens (vers 250) : le monde est mauvais, la vie horrible. Les manichéens se retirent du monde (à l’image des moines ermites qui apparaissent à cette époque) mais par fuite et non par amour…
- L’arianisme (vers 300) : Jésus est une créature exceptionnelle, la meilleure des créatures, voire même le fils de Dieu… mais certainement pas égale à Dieu. Le concile de Nicée y répond par le Credo.
- Le Pélagianisme (vers 400) : l’homme est naturellement bon, le péché originel n’existe pas. L’homme a tout en lui pour se sauver lui-même. Saint Augustin se battra avec acharnement contre cette hérésie. Beaucoup de nos contemporains ne comptent-ils pas sur leurs propres forces pour faire leur chemin ?