Installation : une belle croix
Un travail de froissartage délicat. Un assemblage original, remarquable de beauté dépouillée. Cette croix, très belle dans sa simplicité une fois terminée, te donne l’occasion de mettre ton talent au service de l’autel.
Cherche, comme il se doit pour une croix, le bois le plus beau, soit par la couleur de son écorce, soit par la teinte de ses veines une fois écorcé.
Il est indispensable, pour que soit réussi l’assemblage, que son diamètre soit identique à l’endroit d’un croisement.

1. Une partie fera le montant, en deux morceaux : pied et tête. Sur la tranche coupée bien d’équerre, trace deux traits qui divisent le diamètre en trois parties égales.
2. Enlève à la scie puis au ciseau la partie centrale sur une profondeur égale à la moitié du diamètre.

3. Coupe les bords de cette mortaise en enlevant quatre coins de façon à lui donner un angle de 90°.

Le montant est terminé. Fais de même pour la tête de la croix.

4. Pour la traverse, débite comme pour le montant en traçant sur la tranche deux traits divisant le diamètre en trois. Prolonge ces traits le long de la traverse. Au milieu de sa longueur, fais deux traits de scie croisés à 90°.
Tu fais de même de l’autre côté. En faisant sauter au ciseau ces quatre coins, tu obtiens la pièce de la figure ci-contre.


5. Les trois pièces doivent s’emboîter parfaitement. Deux petites chevilles assez discrètes maintiendront fermement l’assemblage.
Voilà un travail méticuleux que tu as entrepris. Cette croix s’intégrera parfaitement dans ton oratoire portatif Bravo si tu as réussi à la perfection, sinon recommence ! C’est ainsi que l’on acquiert la maîtrise d’une technique.
