La lettre du désert, veillée sur l'aéropostale

Description d’un fil rouge dans le cadre d’une veillée scoute sur un pilote de l’aéropostale qui rencontre un touareg du désert. Un avion de l’aéropostale se crashe au beau milieu du désert du Sahara. Le pilote est mal en point, mais il a la chance d’être recueilli et soigné par des touaregs. Mais il faut pourtant que le courrier arrive…

Le fil rouge

C’était avec joie que j’avais accepté l’invitation de cette aimable troupe de scouts à participer à un de leurs feux de camp. Moi qui ne connaissais rien du scoutisme, je ne m’attendais certainement pas à vivre une telle expérience…

Après un court chant d’introduction qui avait permis aux derniers retardataires de s’installer, un jeune garçon calme et majestueux rentra sur scène. Il avançait lentement et son silence s’imposait à toute l’assistance. Il était vêtu d’une grande tunique blanche et coiffé d’un chèche bleu qui ne laissait paraître que ses yeux. Une grande lame courbe pendait de sa large ceinture. Derrière lui, de grands draps blancs semblaient former une vaste tente. Il commença par ses mots :

— Entrez mes amis, faites-moi l’honneur de vous installer dans mon humble demeure. Vous prendrez bien une tasse de thé ?

Trois serviteurs apparurent alors. Deux, torches à la main, embrasèrent les feux disposés de chaque côté de la scène, pendant que le dernier apportait un plateau à son maître.

— Voilà qui est mieux, dit le chef touareg. Nous serons plus à notre aise pour bavarder.

Vous qui venez de très loin, je vais vous raconter l’histoire d’un homme qui un jour est tombé du ciel dans le désert…

Le déroulement


L’équipe de fil rouge a choisi de présenter plusieurs interventions sous forme de saynètes. Ici, la liste des chants n’est pas détaillée.

Fil rouge

Introduction : Le chef de la tribu touareg invite le public à s’installer sous sa tente et présente l’histoire.

Chœur parlé

Il va raconter tout le voyage de l’aviateur et son crash dans le désert. On s’appuiera sur des effets de bruitages et fonds sonores pour illustrer chaque étape : préparation de la piste d’envol, check-list, autorisation radio, décollage, vol, turbulences, avarie et crash de l’appareil.

Marottes

Le pilote s’extrait de la carcasse en feu de son appareil. Il est blessé, mais il tente quand même de récupérer le courrier malgré les flammes. Il se brûle, une, deux fois et il ne parvient à sauver qu’une seule lettre de tout le courrier qu’il transportait. Il déchire sa veste pour en faire un cheich qu’il se met sur la tête. Il marche dans le désert en luttant contre la douleur, la chaleur et la soif. Il croise d’étranges créatures (dromadaire, éléphant, plus ou moins le fruit de son imagination) et croit même être sauvé en voyant une oasis et des gens qui semblent l’inviter à boire, mais tout ceci n’est qu’un mirage. Il finit par s’effondrer, inanimé.

- Quelques conseils : Ce numéro demande beaucoup d’accessoires et de préparation pour être bien réalisé. Il faudra une marotte d’aviateur, mais aussi un chameau, un éléphant et un ou deux figurants. La carcasse de l’avion peut être faite en carton, on pourra rajouter des flammes en papier jaune et rouge qui danseront et grandiront au fur et à mesure. La veste doit être découpée de façon à ce qu’elle soit facilement déchirable en bandes. Pour l’oasis, on pourra découper quelques palmiers en carton.

Fil rouge

Les touaregs découvrent l’aviateur et viennent à son secours.

Jeu

Course de brancards jusqu’au camp des touaregs. Sur scène, on constitue deux équipes de deux auxquelles on donne un brancard. Ce sont tous des touaregs donc ils doivent être coiffés d’un cheich ; à eux d’utiliser ce qu’ils ont sous la main (tee-shirt, pull, foulard, etc.) et de se le mettre sur la tête. Leur but est de ramener l’aviateur au camp des touaregs. Pour cela, ils doivent aller chercher l’aviateur (la marotte du numéro précédent située à l’opposé de l’aire de veillée), puis effectuer deux tours consécutifs de l’aire de veillée sans perdre le pilote, car l’autre équipe tentera de le récupérer.

 

Ombres chinoises

L’aviateur se réveille et ne sait pas où il est. C’est alors que le chef touareg qui connaît sa langue lui explique ce qu’il lui est arrivé. L’aviateur explique alors qu’il ne peut rester car il a une lettre qu’il doit porter au plus vite. Le chef lui déconseille de partir car il est encore faible et la région n’est pas sûre : les pillards du désert sont proches et massacrent tous ceux qu’ils rencontrent. Mais l’aviateur se lève et demande au chef de lui donner une monture en échange de sa montre en argent. Le chef accepte car dans le désert le troc est un symbole d’amitié. Il décide même d’envoyer un de ses meilleurs cavaliers avec lui pour l’accompagner. Après un bon repas, ils partent tous deux dans le désert…

Fil rouge

Le chef de la tribu touareg continue de raconter l’histoire entouré de ses gardes et ses serviteurs :

(…) Le chemin qui attendait les deux compagnons était encore long. Et malgré la clarté du soleil, le désert est rempli de sombres pièges. L’eau vint à leur manquer et le cavalier touareg qui connaissait toutes les oasis de la région décida de faire un détour par l’une d’entre elles…

Mime

L’aviateur et le touareg s’approche d’une oasis, quand tout à coup, ils sont attaqués par une bande de pillards du désert. Ils se battent comme des lions, mais ils sont rapidement maîtrisés par leurs nombreux assaillants. Ils sont menés à deux poteaux. Ils ont les bras attachés dans le dos. Leurs gardes se moquent d’eux, jouent aux cartes et finissent par s’endormir. L’aviateur montre au touareg qu’en levant les bras en arrière et en sautant il parvient à se défaire du poteau. Le touareg en fait autant, mais ils ont toujours les mains liées dans le dos. Ils s’en vont en enjambant leurs gardiens, mais le touareg trébuche sur l’un d’eux. Commence alors une course poursuite effrénée. Quand tout à coup, ils se retrouvent au bord d’une falaise. Ils se retournent alors et font face à leurs poursuivants qui leur foncent dessus. Au dernier moment, ils les évitent et ceux-ci tombent dans le précipice. Le touareg coupe les liens de son compagnon avec les dents et celui-ci le délivre à son tour. Ils sont libres et peuvent reprendre leur chemin.

Fil rouge

Le chef de la tribu Touareg raconte la fin de l’histoire :

(…) Ainsi l’aviateur est parvenu jusqu’à la ville et il a livré la lettre en main propre à son destinataire. Le cavalier touareg et lui se sont longuement serrés la main avant de partir chacun de son coté. Je peux vous le dire car… (il est interrompu par un grand vrombissement qui vient de derrière le fond de scène). Mais quel est encore ce vacarme ?

Un garde entre sur scène :

— Seigneur, c’est l’homme du ciel ! Il est revenu !
L’aviateur entre alors :
— Salam alikoum !
— Wa alikoum salam, mon ami. Que viens-tu faire ici.
— Je viens te porter une lettre.
— Mais qui peut m’envoyer une lettre par les airs ?
— C’est moi qui t’écris cette lettre, une lettre d’amitié, afin que tu saches que je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour moi.
— Je n’oublierai jamais non plus ton courage et ta détermination. Tu seras toujours le bienvenu parmi nous. Viens, allons fêter ton retour ! Mes invités seront ravis de faire ta connaissance, je leur ai beaucoup parlé de toi…