L'âge des arbres
Sais tu que tu peux connaître l’âge d’un arbre ? Tu peux compter le nombre de cernes annulaires de croissance que tu vois sur la coupe transversale de son tronc, mais aussi le nombre de « couronnes » de branches…
Le comptage des cernes annulaires de croissance.
Ce comptage des cernes (accroissement circulaire du tronc de l’arbre), se fait sur la coupe transversale du tronc de l’arbre. C’est à dire sur un plan perpendiculaire à l’axe de pousse du tronc (qui passe par le coeur). Tu pourras donc faire ce petit exercice sur des souches d’arbres fraiches.
Tu dois alors compter le nombre de cernes en partant du coeur, vers la périphérie, l’écorce.
On peut appeler cela l’étude des « cercles de vie » !
Heureusement, on n’est pas obligé de couper un arbre pour connaître son âge !
On utilise alors une tarrière. Cette tarrière spéciale se nomme « tarrière de pressler » (conçue par Monsieur Pressler !). Cette tarrière est creuse et permet de percer l’arbre, tout en récupérant un échantillon de bois appelé « carotte ». Le trou doit-être effectué à la base du tronc de l’arbre, vers le coeur de celui-ci. La carotte que l’on ressort, donne donc le profil de la coupe tranversale du tronc. On procède alors à la même manipulation qu’avant.
Après l’utilisation de cette tarrière, il faut reboucher le trou avec un peu de mastic de greffage. Ainsi, on évitera que quelques insectes ou champignons « xylophages » (« qui mangent du bois ») n’abiment l’arbre et le fassent pourrir.
Il est très important de prendre ces mesures, à la souche et le plus bas possible. En effet, si on les prends trop haut elles seront fausse. Par exemple à 2m de haut l’arbre n’aura pas le même âge (nombre de cernes) qu’à la base de son tronc. Pourquoi ?
Simplement parce qu’il lui a fallu plusieurs années pour atteindre cette taille et donc il va manquer des cernes.
Tu connais les poupées russes ? Celles qui s’emboitent les unes dans les autres ! Un arbre c’est presque pareil. Chaque année tu empile un cône (les arbres ont une forme conique !) sur les précédents et à chaque fois le dernier mis est plus gros. C’est comme cela que l’arbre pousse en hauteur et grossit en même temps.
Le comptage des « verticilles » ou « couronnes » de branches.
Pour certaines essences d’arbres, il est possible de compter le nombre de couronnes de branches. En effet, c’est essences développent une couronnes par année.
Ceci concerne essentiellement les résineux, mais avec un peu d’expérience, on peut le faire sur les jeunes feuillus.
Attention : Certains résineux sont polycyclique ! C’est à dire qu’ils peuvent faire deux couronnes de branches certaines années ! A partir d’un certain âge, les branches basses sur le tronc meurent, sèchent et tombent. Ou tous simplement, les forestiers élaguent (enlève les branches basses), pour obtenir du bois d’oeuvre « sans défauts » (en particulier, sans noeuds). Dans ce cas, les première couronnes ne se voient plus et on peut être amené à rajeunir l’arbre étudié ! Avec un peu d’expérience, ce piège est évitable !!
Combien de temps peut vivre un arbre ?
La durée de vie et la longévité des arbres dépendent de l’espèce végétale et de la « station » (conditions de vie du milieu ou elle est implantée). La station est caractérisée par notamment : l’ensoleillement, le climat, la pluviométrie, la nature du sol.
Certaines essences vivent plus ou moins longtemps naturellement, mais leurs conditions de vie peuvent les limiter.
Cette durée de vie peut-être conditionné par d’autres facteurs ou phénomènes.
Les facteurs « naturels » : les attaques d’insectes ou de champignons (pourritures), les maladies, les catastrophes naturelles (tempête, incendie…)…
Les facteurs anthropiques (liés à l’activité humaine) : la pollution, l’exploitation forestière, les différents chocs ou frottis (accidents de la route, tassements aux sols…)…
Est-ce-que les arbres grandissent aussi vite, les uns que les autres ?
La vitesse de croissance dépend aussi de l’essence et de la station. Certaines essences sont reconnus pour leur très grande rapidité de pousse. En règle générale, les arbres à croissance rapide ont une durée de vie plus courte que les autres essences qui poussent plus lentement.
La croissance d’un arbre suit plusieurs phases :
La graine se développe dans le sol et donne jour à un « plant ».
Ce nouvel arbre va passer par plusieurs stades de végétation que l’on nomme couramment : fourré, puis gaulis, perchis et futaie. Cet arbre peut-être appelé « brin » ou « baliveau ».
Au stade d’arbre de futaie, l’arbre est arrivé à son stade de maturité. Il ne grandira plus en hauteur, mais se contentera de grossir et s’épaississant, jusqu’à sa mort. Souvent cette croissance se ralentie progressivement.
Toutes les essences d’arbres ne pourront pas aller aussi haut, les unes que les autres. Par exemple le saule ne dépassera pas les 20m à maturité, tandis qu’un chêne pourra atteindre environ 35m. Le record de hauteur est détenu par les Douglas et les Sequoia en Amérique du Nord, car ils peuvent atteindre une centaine de mètres de haut.
