Ce code consiste à faire représenter une lettre par une autre. Par exemple A par E. Ainsi B devient F, C devient G etc… L’ensemble de l’alphabet est décalé de quatre lettres. On appelle souvent cette sorte de substitution un « Jules César » parce que, s’il n’en est pas l’inventeur, il en fit un abondant usage.

Rien n’est plus facile que de déchiffrer un tel message s’il tombe entre tes mains. Si le texte est court, il suffit de décliner lettre par lettre jusqu’à ce que tu aies un texte qui se tienne.

Exemple :

IBMXOXMIRFBABDOXKAJBOBKBMLRQOXMXPPBOSFOMLROJCNPYN…

LEPARAPLUIEDEGRANDMERENEPOURRAPASSERVIRPOUR…

Dans ce cas, B = E.

Si le texte est un peu long, borne-toi à repérer la lettre la plus fréquente. Ce sera infailliblement en français la lettre E qui se trouve environ 17 fois sur 100 dans un texte quelconque. Si tu rencontres donc une forte prédominance de K ou de W, tu en conclueras que l’alphabet a été décalé de six ou de dix-huit rangs.

Quel intérêt y a-t-il, diras-tu, à indiquer un système aussi facile à décrypter et donc peu efficace ?

D’abord, les gens ne sont pas si malins que ça, et si tu utilises un Jules César en prenant la précaution d’écrire ton message à l’envers, beaucoup — et des plus astucieux — se décourageront vite. Mais surtout ce procédé mène à d’autres systèmes infiniment moins pénétrables et qui sont régulièrement utilisés de nos jours dans les correspondances officielles et secrètes.