Le croquis panoramique
Le croquis panoramique donne en général des cheveux blancs aux patrouilles dépourvues d’artiste dessinateur. Cependant, qu’on se rassure tout de suite, il n’est pas nécessaire d’être Picasso ou Léonard de Vinci pour réussir l’exercice !
Mais il est vrai aussi que ce croquis est délicat : il demande un peu de matériel, des connaissances, du temps, une position confortable (éviter les temps de glace et les pluies battantes) et… un point de vue intéressant !
Le matériel
- Une feuille cartonnée A4 pourvue de carrés de 1cm de côté que l’on aura dessinés au préalable. Renforcer l’épaisseur des traits centraux puis tous les quatre traits. On peut aussi utiliser des fiches bristol A4 quadrillées, ce qui fera gagner du temps…
- un crayon HB et une gomme
- une grille panoramique établie à partir d’une plaque de plexiglas transparent A4. On aura dessiné sur cette plaque les mêmes traits que sur la feuille de papier, à l’aide d’une règle métallique et d’un cutter. Et on l’aura munie d’une ficelle que l’on glissera autour du cou afin de maintenir la grille toujours à égale distance des yeux.

Première étape

Choisir un repère central et le dessiner au milieu de la feuille.
Chercher ensuite des éléments remarquables, disséminés dans le paysage, que l’on reporte sur le croquis, en s’aidant de la grille. Faire attention à garder la ficelle tendue autour du cou pour maintenir la même distance entre les yeux et la grille, et à bien maintenir le repère initial au milieu de celle-ci.
Deuxième étape
Tracer les lignes caractéristiques du terrain (lignes de faîte et thalwegs) ; puis la planimétrie (routes, maisons, bois, rivières…).
Les conventions à respecter sont les suivantes :
- routes : toujours deux traits parallèles : on ne fait pas de perspective.
- rivières : également deux traits parallèles, avec des chevrons dans le sens du courant.
- arbres et bois : dessin des contours uniquement, avec des hachures verticales à l’intérieur.
Troisième étape
Reprendre le dessin en éliminant les ratures et les surcharges. Les traits doivent être net, arrêtés. Ils sont forts lorsque l’objet est proche et légers dans les cas contraires.
Quatrième étape

Inscrire les indications finales dans la bordure du croquis :
- lieu (si possible coordonnées Lambert) de ton observatoire,
- azimut de ton point central,
- éloignement approximatif des différents plans,
- nom des lieux, routes, rivières, que tu auras identifiés,
- la date et le nom de l’auteur.
Et maintenant, qu’en faire ? Ce genre de croquis est en général réalisé pour préparer un relais optique longue distance ou illustrer un compte rendu d’exploration. Mais une autre utilisation, plus originale, est celle d’un jeu d’observation : par exemple, les patrouilles doivent effectuer un parcours ou transmettre un message en évoluant dans le paysage dessiné, sans se faire repérer par la maîtrise, installée sur l’observatoire et munie de jumelles… On voit là tout l’intérêt pour les patrouilles d’avoir réalisé des croquis précis la veille du jeu…