Les oiseaux de proie
Les bords de routes sont d’une richesse insoupçonnée pour leur flore et leur faune. Les oiseaux de proie y ont ainsi leur place.
Où les observer ?
À pied ou à vélo, faute de chemin, c’est la route que l’on emprunte. Sans forcément y faire attention, on observera, au long des kilomètres parcourus, différentes manifestations animales et installations végétales remarquables.
Dans le fossé, dans les haies, sur le mur, l’activité est présente : petits mammifères, passereaux, reptiles et batraciens, insectes divers et araignées.
L’hiver, ceux qui ne sont pas partis vers le sud ou qui ne sont pas dans un sommeil profond, sont plus visibles, la nourriture étant plus difficile à trouver.
Qui sont-ils ?
Parmi les prédateurs, il y a les oiseaux de proie : faucon crécerelle, buse variable, épervier…
Ces trois rapaces représentent à eux seuls la grande majorité des observations d’oiseaux de proie diurnes en bord de route.
On ne manquera pas de les différencier avec les autres coureurs du ciel : busard Saint-Martin, busard cendré, busard des marais (ailes coudées, queue étroite et longue) — ce dernier rôde longuement à quelques mètres au dessus du sol —, milan noir, milan royal (queue échancrée) — il plane dans le ciel —, aigle royal, aigle de Bonelli, circaète, balbuzard pêcheur, buse pattue, faucon hobereau, faucon émerillon, faucon pèlerin que l’on rencontre entre la Wallonnie et la Provence.
Le faucon, la buse et l’épervier
Le faucon crécerelle se rencontre un peu partout. Ce petit rapace est reconnaissable à son mode de chasse typique : le vol stationnaire.
La buse variable, de taille plus importante, chasse au sol. On la rencontre le plus souvent sur les piquets de clôture ou sur des branches basses, scrutant le sol. Son alimentation est faite en grande majorité de rongeurs, tout comme celle du crécerelle.
L’épervier est, lui, bien plus furtif. Plus difficile à observer, ce petit rapace de la taille du crécerelle (pour le mâle) chasse en bas vol à la poursuite de passereaux, souvent en lisière de bois et haies.
Tu pourras facilement les identifier en observant leur silhouette en vol.



Rapace en vol
On peut reconnaître les rapaces diurnes en vol par l’observation de leur silhouette.
La buse
La buse a de larges ailes et sa queue est large et arrondie. Elle vole lentement, sept, huit coups d’ailes puis une planée etc.

L’épervier
L’épervier a de courtes ailes arrondies et une longue queue. Il chasse en rasant les haies, les champs et en traversant les bois. Vol normal : quelques battements entre de longues glissées.

Le busard
Les busards ont de longues ailes coudées et une longue queue. Leurs ailes sont moins aiguës que celles des faucons, leur vol est plus mou et glissé, ils rôdent longuement au-dessus des pâtures, des champs cultivés, des friches, des coupes et des jeunes plantations, à quelques mètres du sol, leur vol souple épousant tous les accidents du terrain. En planée, leurs ailes forment d’habitude un « V » très ouvert (surtout chez les busards cendrés et Saint- Martin)

Le milan
Les milans sont assez semblables aux busards par leur silhouette, mais ils ont une queue échancrée et fourchue. Ils peuvent planer des heures durant sans donner un seul coup d’aile, se servant de leur queue comme d’un gouvernail.
