Témoins : Saint Jacques le Majeur

Mais où vont-ils donc ces pèlerins sous leur large chapeau orné d’une coquille Saint-Jacques, enveloppés dans leur pèlerine (le manteau des pèlerins) et le bourdon (bâton de marche) à la main ?

Ils sont, comme des milliers d’autres, en route vers Saint-Jacques de Compostelle, haut lieu de pèlerinage situé en Espagne.

Jacques, fils de Zébédée, fut appelé par Jésus au bord du lac et fit partie des douze apôtres. Il était le frère de Jean, l’évangéliste. Envoyé en mission comme tous les apôtres, il serait parti évangéliser l’Espagne. Rentré en Palestine, il mourut martyr vers 43 ou 44 après Jésus-Christ.
Il est fêté le 25 juillet.
La légende raconte que son corps aurait été déposé par ses amis dans une barque et que celle ci, guidée par un ange, l’aurait emmené jusqu’en Galice (Espagne).
Au IXe siècle, l’évêque Théodomir retrouve son tombeau dont le lieu lui aurait été indiqué par une étoile. C’est ce qui a donné le nom de Compostelle : le champ de l’étoile, Campus Stellae.
On construisit alors une basilique et les pèlerinages à Santiago (Jago : Jacques en espagnol) devinrent vite très nombreux.
Les pèlerins venaient de toute l’Europe. On les appelait les « jacquets ». Ils venaient là pour prier, pour expier leurs péchés, pour demander une guérison ou à la suite d’un vœu. Ils se regroupaient dans des sanctuaires et prenaient ensuite la route en demandant l’hospitalité aux habitants des villes et villages qu’ils traversaient.
Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui partent en pèlerinage là-bas, prenant les chemins de Saint-Jacques pour rejoindre le tombeau de l’Apôtre.