Bivouac : les 6 règles à respecter
Une route d’hiver ou d’été est toujours un moment fort dans la vie du feu ou du clan. C’est aussi celui où tu pourras vivre proche de la nature. C’est une bonne occasion pour apprendre à la découvrir et à l’aimer. Mais à la protéger aussi.
Règle n° 1 : B comme bois
Du bois pour alimenter ton feu pour cuisiner. Avant de partir en activité, renseigne-toi sur la réglementation en vigueur. Tu ne peux pas faire du feu n’importe où.
Pour bien commencer le feu :
- choisis à proximité de ton campement un bel espace sans racine à l’abri du vent ;
- retire les feuilles mortes, nettoie le périmètre et creuse une légère cuvette, afin de déposer brindilles et herbes sèches pour démarrer ton feu ;
- une fois qu’il est lancé, alimente ton feu avec du bois un peu plus épais.
Pour bien cuisiner, rien de tel que de bonnes braises : les flammes ne chaufferont pas ta gamelle.
Sache que les foyers ont des répercussions sur le paysage : privilégie un foyer qui a déjà servi, brûle seulement ce qui a été ramassé et ne coupe jamais de bois vert.
Après utilisation, éteins complètement le feu avec de l’eau et disperse les cendres refroidies. Enfin, recouvre le foyer d’une couche de terre puis d’herbes.
Règle n° 2 : I comme invisible
Pour repartir le lendemain sans laisser de traces, inspecte l’ensemble du terrain où tu as posé ton sac et ne laisse ni déchet ni reste de nourriture. Veille à rapporter tous les détritus, même ceux éventuellement laissés par tes prédécesseurs.
Et l’invisibilité ne concerne pas que tes ordures, mais également ton comportement sur le bivouac : évite de déranger la faune qui vit autour de toi. Évite de parler bruyamment, mais essaye plutôt de te fondre dans le paysage.
Règle n° 3 : V comme vie
Faire corps avec la nature
Lorsque tu arrives sur ton lieu de bivouac, avant de monter la tente et de préparer le feu, as-tu pensé à prendre le temps d’observer la nature ? Rassure-toi, ce n’est pas du temps perdu ! Jésus n’a-t-il pas dit à Nathanaël : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » (Jn 1, 48) ?
Assieds-toi et observe ce lieu… Fais-en lentement le tour avec tes yeux et émerveille-toi ! As-tu assez de mots pour nommer toutes ces couleurs qui émergent autour de toi ? Puis ferme les yeux, et cette fois, fais-en le tour « avec tes oreilles ». Entends-tu ce calme, cette sérénité qui t’envahissent ? Entends-tu le craquement des arbres, le chant des oiseaux au loin ? Sens-tu sur ton visage la caresse du vent ou du soleil ?
Maintenant que tu as pris le temps de faire un avec ce lieu qui t’est offert, allons un peu plus loin…
Louer le Créateur et sa Création
Loue Celui qui te permet d’être ici pour poser ta tête et ton corps fatigué à l’abri de ta tente.
Loue Celui qui te donne le bois dont tu as besoin pour faire monter ta joie vers Lui en même temps que les flammes montent pour t’apporter chaleur et réconfort.
Loue Celui qui t’offre la plus belle voûte céleste à travers chaque étoile présente pour accompagner ta nuit.
« Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l’œuvre de ses mains » (Ps 19, 1)
Règle n° 4 : OU comme où peut-on camper ?
Ton terrain de bivouac, pour être convenable, doit répondre aux conditions suivantes :
- une zone plate, car il est très désagréable de glisser toute la nuit sur un tapis de sol ;
- une zone dégagée : évite les forêts, les marécages, les terrains proches des cours d’eau ou d’un troupeau ;
- à proximité d’un point d’eau potable pour la cuisine ou la toilette (et si ce n’est pas le cas, trouve un point d’eau 30 minutes avant ton arrivée ;
- une belle exposition ensoleillée pour le réveil du matin ;
- une zone protégée du vent, mais tu n’auras pas forcément une belle vue.
Dans tous les cas, pour trouver un lieu de bivouac, il faut anticiper.
Règle n° 5 : A comme adaptabilité
Un bon bivouac ne s’improvise pas ! Voici le matériel de base dont tu as besoin pour passer une route confortable en pleine nature :
- un bon sac de couchage : il doit être léger, mais adapté aux températures et à la saison choisie ;
- un tapis de sol : un bon Karrimat® assez épais fera tout à fait l’affaire, car il te protégera de l’humidité qui monte par le sol ;
- une scie rétractable, une hachette et une pelle-bêche, bien utiles pour aménager ton campement ;
- une lampe frontale ;
- un bon couteau de type Opinel® ;
- du matériel de cuisine adapté pour le bivouac (évite d’emporter de trop grosses gamelles qui prendront toute la place dans ton sac à dos) ;
- un jerrican pliable que tu pourras glisser facilement dans ton sac ;
- une corde bien solide, d’1 à 2 mètres de long, qui te rendra de grands services tout au long de la route.
Règle n° 6 : C comme confort
Tu dois apporter un maximum d’attention au choix de ta tente. Elle sera ton abri contre les intempéries et doit t’isoler de l’humidité. Fais attention à son poids, car tu vas la porter toute la journée dans ton sac à dos. Opte donc pour une tente légère, résistante et facile à monter.
Après avoir rendu grâce pour ce lieu, tu dois monter la tente (n’attends surtout pas que la nuit tombe pour installer ton bivouac, c’est très désagréable !) :
- dégage l’espace où tu souhaites planter la tente (ou les tentes) en retirant du sol les pierres, branchages et autres contondants qui risqueraient d’abîmer le tapis de sol ;
- installe les tentes en demi-cercle en positionnant les ouvertures à l’abri du vent, pour ne pas être incommodé par la fumée du foyer ; Voir dessin : Claire, peux-tu demander à Emmanuel de le réaliser, ou sinon à Fabienne ?
- évite la proximité d’arbres ou de branches mortes qui pourraient tomber sur la tente en cas de grand vent.
Mathilde FONLUPT, RS, CETN Nature
Vincent FONLUPT, RS, CETN Campisme – Froissartage
Trace ta Route n°94